Le moineau ? En danger ? N'importe quoi !

Humm... Pas si sur...

Le danger pour les albatros avance à tire-d'aile !

 

 - L'albatros ? Qu'est-ce-que c'est ?

- Un oiseau, imbécile !

- Hé ho,  je ne vous permet pas de me parler comme ça ! Et ... Mais attendez, je vous  connais !

- Plaît-il ?

- C'est vous qui m'avez conseillé de manger bio et local !

- Je le conseille à chaque personne que je croise, je ne peux donc pas me souvenir de chacun. Mais vous étiez particulièrement borné, je me rappelle de vous.

- Tout le monde a le droit à l'erreur !

-Ce n'était pas une erreur mais de l'ignorance.

- Je regrette vraiment de ne pas avoir cédé à l'impulsion meurtrière qui me tenait à ce moment-là !

- Vous commencez à me saouler, si vous saviez ! Mais vous me faites pitié, et je vais vous expliquer plusieurs choses : 

  • Vous pourriez aller à la bibliothèque, emprunter un documentaire et vous ouvrir sur le monde. Conseil d'amie.
  • Les albatros sont des oiseaux grands et lourds, qui vivent dans les océans du sud du tropique du Capricorne ainsi que dans le Pacifique nord. Ils se nourrissent de poissons, de calamar ou de krill. La saison de reproduction étant très longue, ils ont du mal a redresser le cap après des épidémies ou autres. 
  • Les albatros sont en voie de disparition car les pêcheurs a la ligne laissent trainer les poissons assez longtemps après qu'ils aient mordu a l'hameçon et, pendant ce temps, l'albatros fonce, prend le poisson dans son bec, mord a l'hameçon et meurt noyé. Point final. A la joie de ne jamais vous revoir, vous et les imbéciles vous ressemblant.

 

 

 

 L'albatros

 

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

 

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

 

Charles Baudelaire ( 1821-1867 )

Les albatros ne sont pas les seuls oiseaux en danger...

Quittons la houle et l'océan pour jouer les aventuriers dans les fins fonds de la forêt amazonienne... 

 

 

La forêt et ses habitants, plus vierges du tout.

Journal de la biologiste et aventurière Dana Schneider *, Amazonie.

 

Lundi 22 janvier.

 

Il fait une chaleur incroyable ! Ici, tout baigne dans l'humidité. Nous sommes en nage. Rien de plus normal après avoir marché 6 heures dans la forêt vierge. Tout est bruit. Les cris du toucan et des aras, les piallements des perruches, le croassement de minuscules grenouilles de 2 cm que l'on entend pourtant à 2 km à la ronde... Tout est bruit, peut-être, mais tout n'est aussi qu'harmonie.

 

Mardi 23 janvier.

 

Nous sommes arrivés sur les berges d'un quelque affluent de l'Amazone. La progression va devenir plus facile, nous avons pris de petits canots, très pratiques lorsqu'il s'agit de progresser par la voie de l'eau.

L'équipe est composée d'un naturaliste, d'un botaniste, d'une biologiste ( moi ), tous les trois fervents écologistes, d'un guide local et de trois porteurs. Notre mision consiste à repérer et suivre une certaine bande d'aras, pour savoir qui ou quoi les fait disparaitre.

 

Mercredi 24 janvier

 

Avons repéré la bande d'aras. Avons endormi quelques uns et mis

une puce électronique avec une petite caméra intégrée. Les avons ensuite relâchés parmi la bande.

 

Jeudi 25 janvier

 


Grâce aux petites caméras, avons pu voir un énorme filet tendu entre les arbres. Certains aras se sont pris en plein dedans et ont été immobilisés par de la glu mise sur le filet. Avons vu le visage de certains des contrebandiers. Deux aras sur quatre portant le collier ont étés pris. C'est... HORRIBLE !!!

 

 

Vendredi 26 janvier

 

Avons rebroussé chemin.

 

 

Mercredi 31 janvier

 

 

Sommes retournés à Berlin. Avons commencé la recherche des malfaiteurs. Les aras pris auront les ailes coupées et seront sûrement vendus très cher à des particuliers pour mourir en cage deux mois après. Je suis écœurée !

 

* Personnage fictif. Mais le mode de capture des aras  est véridique. Le mode de vente des aras aussi. D'autres oiseaux sont aussi capturés.

 

 


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